Une carte pétition dans les 580 000 foyers val-de-marnais pour empêcher la fermeture du Service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Henri Mondor à Créteil.
Lundi 14 mars, Christian Favier, Président du Conseil général, a participé avec des parlementaires du Val-de-Marne de toutes sensibilités, à la rencontre, avec Claude Evin, Directeur général de l’ARS Ile-de-France, Mireille Faugère, Directrice générale de l’AP-HP portant sur l’avenir du service de chirurgie cardiaque du CHU Henri Mondor à Créteil. Ces derniers persistent et signent leur volonté de fermer dans les plus brefs délais le service de chirurgie cardiaque de Henri Mondor et ce, malgré les 20 000 pétitions déjà signées. Un communiqué du Président dénonçant le démantèlement du service public et la remise en cause de la qualité des soins est paru hier.
" J’ai participé hier après-midi avec des parlementaires du Val-de-Marne de toutes sensibilités, à la rencontre, avec Claude EVIN, directeur général de l’ARS Ile-de-France, Mireille FAUGERE, directrice générale de l’AP-HP portant sur l’avenir du service de chirurgie cardiaque du CHU Henri Mondor à Créteil.
Nos interlocuteurs, inflexibles, sourds aux arguments et propositions présentés maintiennent malgré l’opposition unanime de l’ensemble des élus, leur volonté de fermer, dans les plus brefs délais, ce service performant et essentiel à la santé et à la vie de nos concitoyens.
Cette volonté de supprimer le service de chirurgie cardiaque contre l’avis des professionnels de santé, des universitaires, des personnels, des élus et de près de 20.000 Val-de-Marnais signataires de la pétition pour empêcher sa fermeture constitue un triple scandale.
Scandale tout d’abord, puisque cette mesure a visiblement été préparée depuis très longtemps, laissant impunément l’ancien chef de service saborder la chirurgie cardiaque à Henri Mondor, pour s’appuyer ensuite sur la baisse d’activité ainsi générée.
Cette décision, fondée sur les conséquences des manœuvres qui pourraient relever de l’Inspection générale des affaires sanitaires, ne tient absolument pas compte du redressement opéré par ce service depuis le départ de son ancien chef.
Scandale également, car derrière un examen exclusivement comptable et financier, c’est la santé et la vie de nos concitoyens qui sont en jeu. Plus on éloigne les lieux de soins des lieux d’habitation, plus on fait peser de risques sur les malades.
Scandale enfin, car au moment où les plus hautes autorités de l’Etat déclarent vouloir, avec le Grand Paris, rééquilibrer Paris et sa banlieue, c’est le choix contraire qui est fait en matière hospitalière, avec la destruction d’unités médicales d’excellence en banlieue pour re-concentrer celles-ci sur la capitale.
Partageant l’idée d’une dimension métropolitaine en Ile-de-France, je refuse avec la plus grande énergie que l’on vide la banlieue de ses substances vives, de ses équipements de pointe et de ses réussites humaines et scientifiques.
J’accuse donc l’ARS et l’AP-HP de vouloir torpiller le service de chirurgie cardiaque et de masquer les conséquences de cette décision en matière de santé, de démantèlement d’unités de recherche et de mise en cause du haut niveau de qualité de soin.
J’accuse l’ARS et l’AP-HP de préparer de nouveaux mauvais coups contre l’hôpital et la santé comme cela a été évoqué au cours de la réunion d’hier après-midi.
J’en appelle à la responsabilité du Ministre de la Santé, du Premier Ministre et du Président de la République, pour que cesse ce dépeçage de l’hôpital public. Je réaffirme mon soutien total aux actions présentes et projets d’excellence portés par les équipes médicales, de recherche et universitaires du CHU Mondor et de l’Université Paris-est Créteil en relation avec les projets territoriaux de développement d’activités.
J’adresserai dans les toutes prochaines semaines, une carte pétition aux 580.000 foyers val-de-marnais, pour leur permettre de s’associer au mouvement d’ampleur engagé pour empêcher la fermeture du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Henri Mondor prévue en juin prochain."
Christian Favier, Président du Conseil général du Val-de-Marne
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