S’il fallait des preuves supplémentaires pour mettre en évidence le caractère irresponsable et profondément anti-social des attaques des élus de la droite ivryenne contre le logement social, il suffit de prendre connaissance du recours qu’elle vient de formuler, certes avec peu de chances d’aboutir, devant le tribunal administratif contre la modification du plan local d’urbanisme votée par le Conseil municipal en préalable à la construction de centaines de logement et d’équipements publics.
Comment ne pas voir dans cette hargne anti- sociale, manifeste dans le communiqué haineux de l’UMP Bruno Castelnau, un prolongement local zélé et servile des politiques d’abandon du logement social impulsée par Nicolas Sarkozy et son équipe gouvernementale, alors que plus de 4000 ivryens sont en attente de réponse ?
En effet, l’aide de l’Etat à la construction de logements sociaux ne cesse de chuter. Elle est passé de 800 à 480 M€ entre 2008 et 2010. La subvention par logement est en baisse de 60 %. Le budget du 1 % patronal a été ponctionné pour financer le désengagement de l’Etat dans les opérations de rénovation urbaine. Les opérations de réhabilitation ne sont plus financées...
Dans la foulée et malheureusement au plan local, les élus UMP ne sont pas en reste.
Le «journal du dimanche» du 26 décembre 2010 indique que le «bonnet d’âne» des villes en France ne respectant pas la loi SRU obligeant à avoir un quota de logements sociaux, revient à la ville de Saint Maur des Fossés, qui ne possède que 6,5% de logements sociaux et n’a réalisé que 8% des objectifs de construction entre 2002 et 2009. La majorité des «mauvais élèves» qui ne respectent pas la loi sont des élus UMP, Modem, Nouveau Centre ou divers droite. Il est révélateur que le fief de N.Sarkozy, Neuilly-sur-Seine, préfère débourser plus de 3,3 M€ d’amendes plutôt que de respecter la loi.
C’est cette politique que représente et défend une nouvelle fois M.Castelnau dans son communiqué qui frise la diffamation contre les élus de la gauche ivryenne qu’il accuse de « mensonge et de dictature perpétuelle…, dans une démocratie de façade.. ».
Son outrance le conduit à redoubler de férocité contre «des prestations sociales qui, selon lui, s’adressent toujours aux mêmes » ! Sont évidemment dans le collimateur les personnes les plus en difficultés….., victimes de la crise et des politiques de la droite au pouvoir.
Pour ma part, je vois dans ce propos un nauséabond mépris pour les habitants des quartiers les plus fragilisés et pour lesquels l’UMP préfère stigmatiser les jeunes et les populations d’origine migrante plutôt que de proposer des solutions et des moyens pour aider tout le monde à bien vivre ensemble.
Pascal Savoldelli
Vice Président du Conseil général
Conseiller général Canton Est
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